Un jour, les peuples des deux nations furent invités pour une grande célébration. La paction séculaire pris en ce jour un nouveau tournant. L’âge d’or de l’union débutait. Les souverains ne lésinèrent guère sur les préparatifs, iceux souhaitaient que l’événement reste à jamais gravé dans les mémoires.
Autour de la fontaine, sur la grande place de Valinor furent dressées d’immenses buffets. Des plats et des mets de toutes les origines furent précautionneusement préparées par les meilleurs coqs, les plus brillants rôtisseurs, les meilleurs sauciers, les plus fins pâtissiers. Les étendards, oriflammes, et drapeaux géminés volaient fièrement au vent. La foule innombrable était dense. Le ciel azuré bleu. Le soleil puissant.
Sur des estrades installées à chaque coin de rue, des jongleurs, des poètes, des acrobates se reproduisirent. Les troupes de comédiens jouèrent des petites saynètes. Partout des musiciens, des bardes, des ménestrels. Entre les badauds et les musards, des hommes et des femmes aux livrées des deux peuples servirent gracieusement des apéritifs et des mises en bouche.
Devant le grand hôtel de ville, une scène chamarrée impressionnante s’élevait crânement.
Les festivités débutèrent à potron-minet mais ce fut lorsque l’étoile fut à son zénith que la cérémonie officielle commença. Les artistes cessèrent, et les gens se tournèrent vers la tribune. Ancalim, seb, Cox et Pènèlope montèrent ensemble. Une ovation s’éleva. Valar et Olympe, à nouveau réunis pour un grand festival et pour écrire une nouvelle page de leur histoire commune. Les deux grandes peuplades ensembles saluèrent passionnément leurs dirigeants. D’aucuns dirent ensuite que l’acclamation et les vivats durèrent des heures. Quand le calme fut revenu, Ancalim prit la parole.
« Mes chers Valar –exclamations– mes chers Olympes –nouvelles exclamations– aujourd’hui est un grand jour pour nous tous. Voilà longtemps que nos voix n’ont pas été mêlées et célébrées. Nous avons combattu, nous avons commercé, nous avons bu, ensemble pendant tant d’année. Il est temps désormais de finir de sacraliser notre alliance. Les liens qui nous unissent seront plus forts encore. Partout dans l’univers, nos noms sont crains et respectés. Soyez fiers d’arborer nos couleurs, car nous avons montré qu’au-delà de notre puissance, nous avons tous en nous en générosité infinie. »
Bardes et ménestrels inscrivirent farouchement ces mots en leurs mémoires afin de les répéter, de les raconter et de les faire revivre.
Cox prit ensuite la parole, ces mots furent également joyeusement applaudit.
Puis vint le tour de Seb, tout aussi bon tribun que ces confrères.
Enfin, Dame Pènèlope prit la parole, sa voix douce avait une puissance aussi grande que sa beauté. Les hommes et les femmes écoutaient ses propos le corps couvert de frisson.
« Il est temps d’accueillir parmi nous ceux qui seront les chaînes de notre collaboration. Bénis parmi les bénis, ils seront des yeux, des oreilles et nos bouches. Sur eux reposera le socle de notre nouvelle avancée. Par eux transiteront nos plus brillantes coopérations. Ils seront les anneaux de notre mariage. Ils seront chacun un ventricule du cœur de notre amour. Je vous demande d’accueillir nos nouveaux ambassadeurs, Winnitch et laliloulelo ! »
Une nouvelle grande et puissante ovation reçue l’arrivé sur la scène des deux hommes. Le premier était grand, et une aura de bienveillance en ressortait. Bien qu’il fût admirablement bien habillé, il y avait en lui une étrange impression de malice débonnaire qui ressortait de son allure ou de son regard. Un sourire séduisant enluminait son visage. Avec ses cheveux parfaitement bien coiffés, Winnitch contrastait avec la touffe bordélique et rouquine de son acolyte. Le style de laliloulelo n’était point perfectionniste. Au contraire, ses vêtements dépareillés, son allure brinquebalante et sa petite taille apparaissaient plus chaotique. Mais ils lui donnaient également une grande humanité.
Une musique puissante et épique accompagna leur montée. Un frisson parcourut l’immense foule. Lorsque le son retomba, ce fût le silence qui le remplaça. Alors Winnitch s’avança et parla.
« Mes chers amis et compatriotes, sur nos épaules reposeront des responsabilités immenses. C’est un honneur, de recevoir à la fois la confiance des miens et celles de nos amis. Je crois profondément en la force qui nous unie et qui nous permettra de faire de grande chose. Que notre amitié soit cent fois bénie, car elle représente un espoir pour nous tous, et parce qu’elle va bien au-delà du contentement de chacun, elle transcende nos peurs, elle transcende nos petites querelles. Elle est la lumière de notre univers, elle éclaircit l’avenir et nous promet de brillantes victoires. Les difficultés, ensemble nous les surpasseront. Les problèmes, ensemble nous les résoudront. Soyez fiers d’appartenir à un peuple qui peut s’ouvrir autant envers un autre. Vive notre union ! »
Un tonnerre de joie ponctua son discours. Les mains rougissaient et les voix se cassaient. Enfin le dernier ambassadeur s’éclaircit la voix et déclara :
« Valar et peuples alliés, je suis moi-même honoré d’être l’un d’entre vous et de pouvoir ainsi servir l’union. Nos peuples étaient amis, maintenant ils deviennent amants. Hier nous étions proches, aujourd’hui nous sommes tous deux une face de notre image. Nous pourrions, certes, exister l’un sans l’autre, mais pourrions nous vivre pareillement ? Serions nous vraiment nous même, si l’autre n’était pas ce qu’il est ? Saurions nous ce qu’est la fierté de voir ses amis triompher ? Saurions nous ce qu’est l’immense gratitude de voir ses amis auprès de nous pour nous épauler au moment les plus durs ? Etre seul, n’est pas plus fait pour un être humain que pour un peuple. Etre ensemble est dans notre nature, être avec l’autre fait partie d’un aboutissement. Soyez fier, parce que l’univers entier ne peut que nous envier. Vive notre union ! »
La terre trembla sous les applaudissements, vivats, ovations qui clôturèrent la session des discours. Ce fût de nouveau la place à la fête. Une fête telle que rarement les hommes en avaient vue. Elle dura plusieurs jours, mais les victuailles avaient été soigneusement préparées et ce jour fût inscrit dans la mémoire collective et dans l’histoire des deux nations. L’histoire d’une union.
HRP : un grand merci a aligby qui est allé au dela de mes espérances. Aligby a clairement le place de Heraut de notre alliance. Il de ceux qui mette au premier plan la notion de chant celle qui permet de s'inscrire au pantheon de la mémoire comme le qualifiat Aragon